La méthode au service des progrès en mathématiques

Dans les filières sélectives comme les classes préparatoires BCPST, ECG, MPSI, les licences scientifiques ou encore les lycéens suivant l’option maths expertes, la différence entre un élève moyen et un élève performant ne se joue pas uniquement sur l’intelligence ou la compréhension des cours. Elle se joue aussi dans la façon de travailler seul, en dehors du cadre du cours.

Beaucoup pensent que “travailler ses maths” signifie simplement refaire des exercices régulièrement. Certes, c’est un fondement. Mais pour vraiment progresser, encore faut-il savoir quoi garder de chaque exercice. Et c’est là qu’intervient un outil trop peu utilisé : le mémo personnel.

Un mémo, ce n’est pas le corrigé. Ce n’est pas non plus une copie du cours. C’est une petite note ciblée, que l’on écrit immédiatement après avoir fait un exercice. Elle sert à consigner ce qu’on a découvert, ce qu’on avait oublié, ou ce qui nous a posé problème. L’objectif ? Ne pas avoir à tout refaire pour progresser. Une simple relecture du mémo, éventuellement accompagnée d’une brève reprise ciblée, peut suffire.


Comment rédiger des mémos utiles ?

Voici quelques types de contenus qu’un mémo peut inclure :

  • Une formule encore mal maîtrisée (ex. : formule du discriminant, identité remarquable oubliée).
  • Un raisonnement qu’on n’aurait pas pensé seul (ex. : utiliser le produit conjugué pour simplifier une expression).
  • Une astuce méthodologique qu’on a oubliée sur le moment (ex. : “penser à établir un tableau de signes avant de dériver”).

Mais pour que ces notes soient réellement efficaces, il faut respecter quelques principes :

  • Elles doivent être très brèves : une à trois lignes maximum.
  • Elles doivent être visibles au premier coup d’œil : surlignées, encadrées, ou marquées dans la marge.
  • Elles doivent être rattachées à l’exercice concerné, et non stockées séparément : le contexte aide à comprendre le sens du mémo.

Tu peux les écrire à la main dans un cahier, ou les taper dans un fichier numérique. Peu importe le support, du moment qu’ils sont accessibles et bien organisés.


Un outil redoutable juste avant les évaluations

À l’approche d’un contrôle, d’un DS ou d’un concours, il est souvent illusoire de vouloir tout refaire. En revanche, une relecture systématique de tes mémos permet de faire ressortir les points faibles, et de cibler tes révisions avec une extrême efficacité. Tu gagnes du temps et tu renforces ta confiance.

C’est une manière de tirer profit de chaque erreur passée, au lieu de l’oublier ou de la répéter. Ce réflexe – écrire un mémo après chaque exercice difficile – est l’un des marqueurs des élèves les plus efficaces dans les études scientifiques. C’est une façon intelligente de transformer la quantité de travail en qualité d’apprentissage.